Dr Eloi Ramelli | Chirurgie plastique et esthétique à Strasbourg

Gynécomastie

La gynécomastie correspond au développement excessif de la glande mammaire chez l’homme, faisant apparaitre des « seins ». Elle peut être d’origine congénitale ou avoir diverses causes (traitement médicamenteux, pathologies hormonales, tumeurs, etc.). La ou les causes d’une gynécomastie peuvent demeurer inconnues. La gynécomastie peut toucher un sein (gynécomastie unilatérale) ou les deux (gynécomastie bilatérale). Elle peut être de consistance glandulaire pure, graisseuse, ou mixte.


Cette pathologie peut induire une gêne sociale, voir un véritable complexe, se traduisant en particulier par une difficulté à se déshabiller en public, notamment lors du sport ou en période estivale, ou à s’habiller avec des vêtements près du corps.

La cure de gynécomastie redonne au torse un aspect masculin et redessine les muscles pectoraux avec un résultat naturel et harmonieux.

Bon à savoir

L’intervention peut bénéficier d’une participation de la sécurité sociale si les bilans qui ont été effectués au préalable prouvent une gynécomastie dite « vraie ».

Attention, il est important de faire la différence entre une gynécomastie « vraie » et une adipomastie (= absence de glande mammaire en excès, seul un excès adipeux est retrouvé). L’adipomastie n’est pas prise en charge par la sécurité sociale. En effet, la différence réside dans le fait qu’une adipomastie correspond à une croissance du volume de la glande mammaire mais ici, cela est dû seulement à l’excès de graisse.

Questions fréquemment posées

La gynécomastie est une condition médicale caractérisée par une augmentation du tissu glandulaire des seins chez les hommes. Cette hypertrophie mammaire peut toucher un seul sein (unilatérale) ou les deux (bilatérale), parfois de manière asymétrique. Elle est généralement bénigne, mais elle peut être source d’inconfort physique et de détresse psychologique pour ceux qui en souffrent. Les causes de la gynécomastie peuvent être médicales et multiples (déséquilibres hormonaux physiologiques ou pathologiques, prise de médicaments comme les amphétamines ou les stéroïdes anabolisants, l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique, l’hyperthyroïdie, certaines tumeurs cérébrales, …) on parle dans ce cas de gynécomastie secondaire. Si aucune cause n’est retrouvée, c’est la plupart des cas, on parle de gynécomastie primaire ou idiopathique.

Les symptômes de la gynécomastie sont une augmentation du volume des seins chez l’homme qui peuvent devenir sensibles. De nombreuses causes médicales peuvent être à l’origine de la gynécomastie et il convient d’en faire le bilan auprès du médecin généraliste ou d’un médecin spécialiste en endocrinologie. Les causes de la gynécomastie peuvent être multiples : problème de thyroïde, maladie du foie, cancer du sein chez l’homme, augmentation ou diminution de la production de certaines hormones, … La consultation permettra au médecin spécialiste de réaliser un bilan biologique et d’imagerie qui déterminera à la fois la nature de la gynécomastie et qui permettra de différencier une gynécomastie vraie, glandulaire d’une pseudo-gyncomastie ou adipomastie faite d’amas graisseux au niveau de l’aire mammaire. En fonction de l’ensemble de ce bilan la gynécomastie sera reconnue comme secondaire et un traitement médical sera envisagé pour en traiter la cause, il s’agit d’une minorité des cas. Dans la majorité des cas, aucune cause n’est retrouvée à la présence d’une gynécomastie ou d’une adipomastie et la correction de la gynécomastie peut être envisagée par des traitements médicaux ou chirurgicaux.

Reconnaître la gynécomastie chez l’homme implique de prêter attention à certains signes et symptômes spécifiques. Parmi ceux-ci on retrouve l’augmentation du volume mammaire : un ou les deux seins deviennent plus volumineux. Cette augmentation peut être symétrique (des deux côtés) ou asymétrique (un côté plus grand que l’autre). Un autre symptôme peut être la palpation d’une masse ferme, mobile et localisée sous l’aréole. Cette masse est souvent sensible ou douloureuse au toucher. Les seins peuvent être sensibles ou douloureux, particulièrement à la pression ou au contact. On peut aussi remarquer un changements dans l’apparence des seins : les seins peuvent avoir une apparence plus arrondie ou conique, semblable à celle des seins féminins. Enfin, contrairement à la pseudogynécomastie (où l’augmentation du volume mammaire est due à un excès de tissu adipeux), la gynécomastie est caractérisée par une augmentation du tissu glandulaire, plus ferme au toucher que la graisse homogène. La présence d’un de ces symptômes doit vous emmener à consulter votre médecin généraliste ou médecin spécialiste endocrinologue afin de réaliser un bilan complémentaire et orienter le diagnostic.

La gynécomastie et l’adipomastie (ou pseudogynécomastie) sont deux conditions qui entraînent une augmentation du volume de la poitrine chez les hommes, mais elles diffèrent par leur origine et leur nature. La gynécomastie est une hypertrophie du tissu glandulaire mammaire chez l’homme. Elle est peut être primaire ou secondaire comme vue précédemment. L’adipomastie, ou pseudogynécomastie, est l’accumulation excessive de tissu adipeux (graisse) dans la région pectorale chez l’homme, sans augmentation du tissu glandulaire mammaire. Elle est souvent associée à un excès de poids ou à l’obésité.

Le traitement d’une gynécomastie secondaire, non idiopathique est le traitement de la cause et n’est pas chirurgicale. C’est le bilan préopératoire qui permettra d’orienter le traitement adapté. Dans la majorité des cas, la gynécomastie est idiopathique, aucune cause particulière n’est retrouvée. Le traitement peut parfois se résoudre à la patiente en particulier en cas de gynécomastie au cours de la puberté qui peut se résoudre spontanément au passage à l’âge adulte. Dans les autres cas, des traitements médicaux existent comme le tamoxifène, le raloxifène, ou les oestrogènes locaux qui permettent une modulation hormonale. Ces médicaments doivent être prescrits et suivis par un médecin spécialiste, leur effets secondaires potentiels doivent être expliqués et acceptés. En cas de gynécomastie persistante ou sévère, ou en l’absence d’efficacité ou de souhait du traitement médical, une intervention chirurgicale, telle que la liposuccion ou la mastectomie, peut être envisagée pour retirer l’excès de tissu mammaire.

La chirurgie de gynécomastie est prise en charge par la sécurité sociale si la chirurgie anticipe de retirer du tissu mammaire glandulaire. Cette « prévision » est réalisée au cours de la consultation chirurgicale et n’est pas soumise à une demande d’entente préalable auprès de la sécurité sociale. En cas de chirurgie remboursée par la sécurité sociale, seul un forfait de prise en charge et d’hospitalisation est remboursé par l’assurance maladie. Les honoraires chirurgicaux et d’anesthésie sont à la charge du patient, il peuvent être pris en charge par les mutuelles en fonction de votre contrat. Autrement dit en chirurgie libérale, une opération de gynécomastie « gratuite », n’existe pas. L’absence de glande mammaire en excès, c’est à dire le cas de l’adipomastie ou pseudo gynécomastie, n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. Elle est considérée comme une chirurgie esthétique.

Plusieurs spécialités chirurgicales sont susceptibles de réaliser une cure de gynécomastie, parmi les plus fréquentes on retrouve les chirurgiens plasticiens et esthétiques et les gynécologues qui pratiquent la chirurgie sénologique. Les deux choix sont possibles, cette intervention dont la dimension esthétique est non négligeable n’est ni obligatoire, ni urgente, ni indispensable et le choix du chirurgien appartient au patient. Assurez-vous que le feeling soit bon et que la confiance soit maximale avec le praticien avant de s’engager dans l’opération d’une gynécomastie afin que toutes les éventualités pré et post opératoires aient été envisagées.

Le prix de l’opération d’une gynécomastie varie en fonction de nombreux éléments : la technique et le matériel consommable utilisé, les gestes associés éventuels (lipoaspiration, réduction de la taille aréolaire, cure de gynécomastie uni ou bilatérale …), les frais de clinique et les modalités de séjour, les honoraires du médecin anesthésiste. Un devis précis vous sera établi en consultation en fonction de votre demande et du projet de soins que nous aurons réalisés ensemble. Vous pouvez retrouver une tarification indicative dans la section « tarifs » du site, qui s’entendent « à partir de : « .

Le bilan médical avant gynécomastie comprend une imagerie mammaire récente généralement échographie mammaire. Ce bilan radiologique permettra de différencier adipomastie et gynécomastie et de la mesurer (diamètre en cm, forme, position, …) le cas échéant afin de guider le geste chirurgical. Concernant le bilan biologique, celui-ci est prescrit par le médecin traitant ou par l’endocrinologue. Il permet d’éliminer une cause secondaire plus rare de gynécomastie. Dans certains cas, la gynécomastie peut traduire une pathologie mammaire comme des cas rares de cancers du sein chez l’homme. Le bilan endocrinologie permet également d’éliminer des troubles endocriniens comme la diminution de production de testostérone, l’augmentation de sécrétion de prolactine, … et d’en faire des investigations plus poussées.

Le pic de demande de chirurgie de gynécomastie est chez l’homme jeune même s’il existe un deuxième pic de demande chez des patients plus âgés après variations pondérales ou hormonales des à l’âge ou à des traitements. En règle, il est préférable la fin de la puberté avant de réaliser une chirurgie de gynécomastie car la puberté peut elle même être à l’origine du développement transitoire la glande mammaire chez l’homme.

Le poids idéal pour réaliser une cure de gynécomastie n’est pas déterminé de manière arbitraire. L’idéal est de réaliser la procédure avec un poids stable. Idéalement, afin de réduire les complications post opératoires, il est recommandé d’avoir un IMC inférieur à 30 avant une chirurgie de gynécomastie ou d’adipomastie même si cette limite reste théorique. De manière générale, il faut essayer de prédire son poids idéal post chirurgical avant la procédure chirurgicale. En effet, si une perte de poids intervient après la chirurgie, le résultat esthétique obtenu immédiatement après chirurgie pourra être suboptimal à long terme. Il convient plutôt, dans la limite du possible, d’arriver à son poids idéal avant la chirurgie. Le poids doit donc être envisagé à long terme avant la chirurgie de gynécomastie ou d’adipomastie pour obtenir le résultat esthétique le plus satisfaisant dans la durée.

L’intervention de gynécomastie ou d’adipomastie est soulagée par des antalgiques standards de palier un et deux. La douleur au niveau de la poitrine varie en fonction des caractéristiques des tissus et des caractéristiques personnelles et du vécu du patient. Cette douleur, à type de tension, s’estompe dans les premiers jours pour disparaitre progressivement au cours des semaines suivants l’intervention. Une anesthésie loco-régionale complète l’anesthésie générale pour limiter au maximum la sensation douloureuse post opératoire, elle est relayée dans les premiers jours par des médicaments antalgiques. Toutes les mesures sont prises en concertation avec le médecin anesthésiste pour diminuer la douleur et la tension post opératoire et vous assurer la meilleure expérience possible. En fonction du type de chirurgie et donc en fonction du type de cicatrice, la sensibilité aréolaire peut être modifiée après l’intervention chirurgicale et va progressivement être restituée au cours des premiers mois après l’opération.

La cicatrisation cutanée est d’une durée variable en fonction des patients. En moyenne elle prends entre 10 jours et 3 semaines. C’est la durée de la fermeture des sutures de la peau. Au cours de la période post opératoire, les pansements sont simples et réalisés dans la grande majorité des cas par le patient lui-même. La douche est possible dès le surlendemain de l’intervention, les pansements sont étanches et résistants à l’eau, un vêtement compressif est en place afin de limiter l’œdème et favoriser le confort post opératoire. En cas de mise en place de drains, non systématiques, je vous reverrai dans un délai très court (24-72h) pour procéder à leur ablation. Pendant cette période, je reste à votre disposition pour toute question ou interrogation sur la réalisation des pansements. A votre sortie de la clinique vous sera donné un rendez-vous de contrôle qui signera la fin de la cicatrisation avec l’ablation des fils. Si la cicatrisation n’est pas encore obtenue à ce rendez-vous nous en programmerons un autre, quelques jours plus tard, afin d’acter la fin de la cicatrisation.

Au rendez-vous de contrôle, de nombreux conseils d’optimisation de la cicatrice vous serons donnés (hydratation, massage, crème hydratante …). Il n’y a pas de nécessité d’anticiper à l’excès la prise en charge de la cicatrice étant donné qu’elle va continuer à évoluer tout au long de votre vie. Le résultat esthétique de la cicatrice ne s’apprécie qu’à long terme. Une fiche récapitulative de conseils pour les cicatrices vous est remise pour que vous ayez un support papier de l’ensemble des mesures qui peuvent être prises pour optimiser la qualité de la cicatrice mais aussi pour que la chronologie habituelle de l’évolution d’une cicatrice ne vous inquiète pas outre mesure. La cicatrice évolue de manière physiologique au cours de la première année ou elle passe par des phénomènes physiologiques inflammatoires qu’il faudra anticiper et comprendre. Le but a moyen terme est de pouvoir être torse nu sans complexe.

La cure de gynécomastie ou d’adipomastie est une intervention chirurgicale qui présente, comme tout type de chirurgie, certains risques qui devront vous être expliqués et qui devront être compris avant toute prise en charge. Parmi ces principaux risques, on retrouve l’infection du site opératoire, l’hématome, le saignement et l’anémie post opératoire ou encore les complications cicatricielles. Ces complications, rares mais possibles doivent être comprises et acceptées. Leur prise en charge peut comprendre la mise en place d’une antibiothérapie, de soins locaux par une infirmière à domicile voire une reprise chirurgicale au bloc opératoire pour évacuer un éventuel hématome en cas de saignement. Un risque plus subjectif concerne le résultat esthétique à moyen terme. Le but des consultations préopératoires est de prévoir au plus proche ce résulta mais aussi ses incertitudes afin que vous puissiez décider de la meilleur option possible dans le cadre du traitement de votre gynécomastie ou de votre adipomastie.

De manière générale, les interventions dites conjointes (plusieurs gestes en même temps) sont proscrites. Cette règle générale peut être adaptée en fonction de votre demande et de votre morphologie afin d’optimiser un résultat global ou de limiter la fréquence des anesthésie générales. On peut ainsi réaliser dans certains cas des actes combinés dans la même zone opératoire : cure d’adipomastie et lipoaspiration abdominale type abdominale etching, cure d’adipomastie et lipoaspiration HD du haut du corps pour définir les muscles deltoïdes, …

Les activités sportives peuvent être reprises dès la semaine suivant l’intervention en fonction de la gestion de la douleur. Cette reprise concerne initialement les sports concernant les membres inférieurs comme la course ou le vélo et doivent être pratiqués avec le vêtement de contention. Pendant cette période initiale, il est aussi recommandé de ne pas porter de charge trop lourde en se limitant à 1,5 kg soit l’équivalent d’une grande bouteille d’eau. Pour les sports de force qui concernent les membres supérieurs, la reprise est réalisée en moyenne à 6 semaines après l’intervention. Concernant les sports nécessitant une immersion des cicatrices, notamment la natation, une durée de 6 semaines post opératoires est également requise avant la reprise. L’immersion (bain, mer, piscine) des cicatrices est formellement interdite pendant la durée initiale de cicatrisation au cours de la présence des fils et des pansements. La musculation est souvent recommandée à distance d’une cure de gynécomastie ou d’adipomastie pour optimiser le résultat esthétique. L’ablation de la glande mammaire n’est pas synonyme de développement des muscles pectoraux.

Le résultat immédiat est proche du résultat esthétique définitif néanmoins l’évolution post chirurgicale présente quelques caractéristiques. Il existe initialement un œdème associé à une tension cutanée qui vont s’estomper au cours des premières semaines. Le résultat, en terme de volume, est considéré comme proche du résultat définitif à 3 mois après l’intervention. La cicatrice continue à évoluer au cours de la première années pour atteindre un aspect définitif à un an post opératoire. La cure de gynécomastie ou d’adipomastie n’empêche pas le vieillissement de la poitrine masculine et le thorax et la peau continueront leur vieillissement « normal » après la procédure avec une tendance vers l’involution graisseuse du muscle pectoral à l’âge adulte avancé. Il convient d’éviter les variations pondérales (augmentation ou perte de poids) importantes afin de garder un résultat esthétique harmonieux avec votre silhouette le plus durable possible.

La sensibilité de l’aréole est modifiée après cure de gynécomastie classique en particulier en cas de cicatrice autour de l’aréole (péri aréolaire complète ou hémipériaréolaire) pour se stabiliser jusqu’à un an après l’intervention. Les données concernant la sensibilité sont variables, certains hommes perçoivent une augmentation de la sensibilité, certaines une diminution. Pour certains patients, la sensibilité n’est pas modifiée. Dans le cas de l’adipomastie pure, il n’existe pas d cicatrice aréolaire, la sensibilité aréolaire n’est, en règle, pas modifiée. Il existe des cas extrêmes de gynécomastie présentant un excès de peau important ou une ptose aréolaire majeure comme dans les cas de séquelles d’amaigrissement massif ou la technique implique une greffe aréolaire. Dans ce cas, la sensibilité de l’aréole est abolie.